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Bonheur ?

Samedi, j'avais le privilège de déjeuner avec mon ami Traileurfou.

Me fallait donc affronter les affres des transports en commun ...

Non, cette fois pas de petit blondinet excité par une proposition indécente !

Juste le bus qui met toujours un temps fou à arriver, puis le métro, puis les retrouvailles.

Et hop direction, le resto.

Comme toujours, du plaisir à l'état pur, le simple plaisir de partager un moment, de parler de tout et de rien, juste être bien ...

Puis nous avons décidé, malgré l'absence du soleil, d'aller nous balader.

Nous marchions devisant quand soudain, je me retrouvais les pieds scellés.

Comme emprisonné dans du ciment.

Je venais de croiser son regard.

Lui continuait d'avancer, mais à pas ralenti.

Ses yeux était toujours rivés dans les miens et plus il avançait, plus sa tête, tout comme la mienne pivotaient sur elles-même pour que nos regards ne se lâchent pas.

Il s'arrêta, fit demi-tour et se planta devant moi.

J'étais toujours comme paralysé, totalement sous l'emprise du choc qui m'avait saisi en plein dans la poitrine et avait bloqué tous mes mouvements hormis ceux de mon coeur qui battait à une allure galopante totalement anormale.

La seule chose dont j'étais certain, c'est que je souriais (Surement niaisement ! Mais peu importe).

Il était là devant moi, ses yeux fixant les miens, un sourire magnifique illuminant son visage.

Il ouvrit la bouche et un son mélodieux en sortit.

"Toi aussi ?" me dit-il.

Je secouais la tête de bas en haut pour lui répondre.

Je n'avais pas compris la question ou tout du moins à quoi elle faisait référence, mais mon corps répondit oui sans que j'eus mon mot à dire.

Ses lèvres s'entrouvrirent un peu plus et son sourire devint encore plus lumineux.

Il était beau, superbe, magnifique et moi toujours aussi stoïque incapable de bouger le moindre muscle.

Tout s'était passé en quelques secondes.

Ses yeux verts plongés dans les miens, son sourire merveilleux répondant au mien.

Et là, il posa ses lèvres sur les miennes.

Je reçu un tel choc que mon corps s'en trouva libéré.

Je passais mes bras autour de sa taille quand je sentis les siens m'encager.

Tout autour de nous, avait disparu.

Je partais en voyage avec lui.

D'un coup, ma perception se mettait à changer, un peu comme si le soleil annoncé par la météo venait de se lever et m'ouvrait une route que je ne voyais plus.

Il saisit ma main et entrecroisa ses doigts dans les miens.

Sans même nous concerter, nous séparions nos lèvres pour reprendre notre respiration.

J'en profitais pour le regarder.

Je devinais sous ses couches de vêtement, un corps splendide.

Je me replongeais dans son regard.

"Je m'appelle Maxence !"

Par ces simples mots, je revenais à la réalité.

La rue qui avait disparue de ma vision s'y réinstalla.

Je reconnu Traileurfou, planté un peu loin, comme pour laisser à notre monde naissant toute la place qu'il commençait à prendre, un sourire king size aux lèvres, comme pour accompagner mon voyage de toute sa gentillesse.

J'allais répondre à Maxence en lui donnant mon prénom, lorsque la pluie se mit à tomber.

Je tournais la tête vers la droite et vis la pendulette.

Merde, t'as vu l'heure !

Faut que je me grouille de prendre ma douche, sinon je vais être en retard à mon rendez-vous avec Traileurfou.

PS :

Non, mais t'as cru quoi ?

Que j'allais enfin avoir de la chance !!!

Faut pas rêver ! Enfin pour le coup, là, si ...

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