La vidité de la vie d'ET ...

Oui, bon d'accord, ce titre de post n'est pas très français et ne veut rien dire ou presque !

Mais bon j'aime bien la sonorité ...

Donc voilà, voilà ...

"Ca va ?"

Deux petits mots, une question toute anodine, qui se veut "normalement" bienveillante, mais qui en fait n'est que fausse politesse ...

Ca y est vous vous dites que je suis encore parti pour une digression à ma façon ...

Peut être bien, et alors ?

Ben, en fait, il y a peu, j'étendais le linge et je ne sais pas pourquoi, mon dernier neurone s'est lancé dans une discussion avec lui-même à propos de cette question ...

Je me suis souvenu du temps où tout allait plutôt bien et que chaque matin mes collègues, mes collaborateurs ou mes boss, me posaient cette question, sans vraiment attendre ni écouter ma réponse ...

Alors comme tout un chacun, je répondais "Oui, merci, ça va et toi ?" ...

et tout comme eux, je n'attendais ni n'écoutais leur réponse ...

Mais maintenant, ma vie sociale est tellement riche, que lorsque l'on me pose cette question, il ne s'agit plus d'une politesse conventionnelle sans intérêt, mais d'une vraie question.

Et je dois bien avouer, que fournir une réponse est des plus difficile ...

Pourquoi ?

Parce que les options les plus simples, à savoir, "oui" ou "non" ne sont plus adaptées !

Quand aucun des deux n'a rien à foutre de la réponse, tout le monde s'en cogne de la réponse puisqu'elle n'a aucun intérêt, ni aucune importance ...

Mais quand ces deux petits mots deviennent une vraie question, plus question de jouer ou de répondre mécaniquement "oui", histoire qu'au cas où l'autre écoute la réponse on ne se retrouve pas à devoir étaler sa vie au bureau, justement là où elle n'a rien à faire ...

Hier encore, ma mère me la posait et une fois de plus j'ai du répondre comme à chaque fois ...

"Maman ! Je vais toujours pareil, je fais aller. Ca ne pourra plus jamais aller mieux ! Alors quand ça ira plus mal, tu le sauras ..."

Même si je reste persuadé, qu'elle tout comme mon père n'ont pas vraiment compris dans quel état je suis, elle se satisfait à peu près de cette réponse, probablement parce qu'elle a compris que je n'en ai pas d'autre ...

... et immédiatement après elle change de sujet, histoire de ne pas être obligée de regarder la vérité en face ...

Puis quelques minutes après avoir raccroché, j'ai eu ma meilleure amie, ma copine de promo, que je n'avais pas eu depuis longtemps et qui bien évidemment m'a posé la question, pour savoir où j'en étais depuis notre dernier déjeuner ...

Et comme ma réponse, ne peut que légitimement inquiéter lorsque l'on a pas plus de détails, j'ai du me lancer dans les détails (que je ne vous rebalancerais pas, vous n'avez qu'à lire les posts précédents si vous avez un début d'Alzheimer ...) ...

et là bien sur, tu sens que tu mets un froid dans la conversation, donc c'est toi qui change rapidement de sujet, histoire de fuir le blanc, le silence, parce que personne ne sait jamais quoi dire quand les nouvelles ne sont pas bonnes ...

Alors, ce serait tellement bien que cette question reste au bureau ...